Encore peu connu en France, le « fruit du dragon », fait partie de ces curiosités tropicales que l’on découvre en débarquant à Saigon.
Les Vietnamiens l’appellent « thanh long ». Il s’agit en réalité du fruit d’un cactus qui pousse en milieu aride. Originaire du Mexique, ce sont les colons Français qui l’ont importé au Vietnam.
Son allure est intrigante : l’enveloppe est souvent rose bonbon (parfois jaune selon les variétés), et il cache en son cœur une chaire sucrée et parsemée de minuscules graines noires. Frais, il est très désaltérant on le compare souvent au kiwi, en bien moins acide.
Le fruit du dragon est omniprésent au Vietnam. Impossible de rater les monticules de fruits installés le long des routes et que l’on achète quelques centimes d’euros à peine.
L’explication principale, c’est que l’offre dépasse maintenant largement la demande. Depuis 5 ans, les pays d’Asie du Sud Est (Japon, Chine), et les Etats-Unis, se sont ouvert à l’importation de ce fruit étonnant. Du coup, la superficie de culture a bondit, notamment dans les provinces méridionales de Binh Thuan, Long An et Tien Giang.
Pourtant, ce fruit reste difficilement exportable.
J’en ai fait l’amère constatation en en fourrant dans ma valise. Il est arrivé en piteux état, abimé et suitant. Le fruit du dragon est extrêmement fragile.
L’autre problème qui ralentit son exportation, ce sont les contrôles sanitaires.
Exporter devient un réel défi car la marchandise doit respecter des normes internationales de collecte et d’emballage ainsi que des règles strictes de propreté. Or les vietnamiens sont encore à la traine et certains agriculteurs réfractaires à ces normes internationales. Pour pénétrer aux Etats Unis par exemple, le fruit est soumis à des inspections (presque) cliniques, et subissent notamment un contrôle végétal aux rayons X.
Si le fruit du dragon reste donc une fierté pour les vietnamiens, vous l’aurez compris, mieux vaut le déguster au Vietnam…