– Pourquoi avez-vous posé vos valises au Brésil ?
Le hasard de la vie m’a amené à connaître mon voisin Brésilien à Paris alors que je revenais d’un tour du Monde après avoir travaillé dans la Finance. Durant ce voyage exceptionnel, je me suis rendu compte que la Finance n’était pas pour moi et lorsque je suis rentré en France ce brésilien m’a proposé de louer son appartement à São Paulo. Je n’ai pas hésité très longtemps et ai décidé de poser mes valises ici justement pour les gens. J’aime leur joie de vivre, leur constante bonne humeur, leur positivisme sans limites !
– Il semble que vous aimiez l’Italie et ses glaces ?
Je ne connais pas un pays qui cultive aussi bien son « savoir vivre » que l’Italie. La France est très certainement pas loin derrière mais comme le disait Cocteau «Les Italiens sont des Français de bonne humeur» et cela se ressent lorsque l’on voyage dans ce pays. Tout est beau, l’architecture, la gastronomie, les femmes…et je ne reste pas non plus insensible aux fameuses Gelateria Italiennes. C’est d’ailleurs cela qui m’a poussé à ouvrir des Gelateria (Dri Dri gelato) à São Paulo en Février 2014.
– Y a t-il selon vous une énergie propre au Brésil que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde?
C’est évident et personne ne peut dire le contraire. J’ai eu la chance malgré mon jeune âge de beaucoup voyager. Pourtant l’énergie qui règne ici n’est présente dans aucun autre pays que j’ai pu visiter. C’est vrai que le paradoxe du Brésil, c’est sa douceur de vivre et sa violence. Mais ce qui est certain c’est que le positivisme des gens nous pousse à entreprendre, il est contaminant et c’est ce qui me fait dire parfois que le Brésil est un prozac naturel !
– Vous venez de construire une maison avec l’architecte Marcio Kogan dans un coin reculé de la pampa brésilienne, comment avez vous mis la main sur ce lieu hors normes ?
C’est encore une fois une question de rencontre ! Lorsque je suis arrivé au Brésil j’ai trouvé mon premier job dans l’immobilier. Je vendais des îles et je suis entré en contact avec un français qui possède un hôtel en face de ces îles. Quelques années plus tard ce français à acheté une Fazenda dans cette région et je suis allé visiter cet endroit avec ma mère qui a eu un véritable coup de cœur pour cet endroit. Ensuite l’architecte Marcio Kogan a eu également un coup de cœur, nous nous sommes rencontrés et après avoir rêvé de construire la première maison 100% autonome et écologiquement responsable du Brésil, elle est vraiment sortie de terre… La force de l’optimisme brésilien sans doute !
– L’architecture design conjuguée aux grands espaces correspond elle à une nouvelle forme d’évasion ?
Ce projet extrêmement novateur et complexe était imaginé par Marcio Kogan avec le terme « modernista caipira » qui est intraduisible mais qui serait une sorte de ferme locale moderne. Il correspond certainement à une nouvelle forme d’évasion qui serait en même temps très confortable tout en respectant la nature, le paysage et la région. L’architecture de la maison, totalement horizontale, a comme premier objectif de se fondre dans le paysage. Ensuite tout est fait dans la maison pour se sentir proche de ce qui fait la beauté de cette région : la nature. Enfin puisque le luxe est certainement de nos jours le calme, l’espace, la rareté, cette maison doit être une des plus luxueuses de la planète !