D’autres sont carrément jaunes d’or et tranchent avec le vert des genévriers qui semblent le ceinturer (Gobi en Mongolie). Le désert marocain est moins éloigné ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa propre singularité : orangé, il déploie des dunes de petite taille, ciselées, irisées.
Ici, pas de sentiment de grandeur mais un espace de liberté, de douceur infinie, de dépaysement total qui envoute dès la première dune gravie. On n’aperçoit pas âme qui vive. 5 heures de trajet. Le désert, où qu’il soit sur la planète, se mérite. Ici, on appréciera la quiétude de ce lieu encore peuplé par quelques nomades.
Le trajet pour le rejoindre est un premier cadeau. Nous traversons des étendues caillouteuses. Les yeux se perdent dans les arbres qui ont poussé çà et là, les rares campements berbères qui subsistent. Au loin, un rocher rouge, imposant, vient nous barrer la route. Une sorte d’Ayers Rock australien égaré en plein désert marocain. La fin du trajet est plus douce : le 4/4 semble transpercer l’étendue que nous traversons. Nous apprenons que nous roulons sur un ancien lac asséché depuis les années 70’, depuis que le roi Hassan II a fait construire un barrage un peu plus haut. Une chance quelque part. Si ce lac existait encore, nous n’aurions pu atteindre cette partie du désert.
A notre arrivée, dès la première dune franchie, je comprends que Thierry Teyssier a encore vu les choses en grand. Au creux d’une dune, un thé à la menthe et une corne de gazelle ont été déposés sur une petite table. A la nuit tombée, des centaines de lampions sont allumés sur les dunes et transforment notre bivouac privé en camp des 1001 nuits ; Un peu plus tard, le chef fera des prouesses en cuisine, et blottis sous notre couette, des images de Lawrence d’Arabie (d’ailleurs tourné à Ouarzazate) et des mots de « La ferme Africaine », le roman de Karen Blixen nous reviennent peu à peu en mémoire.
Others are straight-out golden yellow cut with juniper green that appears to encircle (Gobi in Mongolie). The Moroccan desert is less remote which doesn’t prevent it from having its own singularity: orange, displaying small dunes, chiseled, lustrous. Here, no sense of grandeur but a space of freedom, infinite gentleness, a total change of scenery that hypnotizes from the first gravel of the dune.
We don’t see a soul in sight. Five hours on the road. The desert, which sits on the earth, must be earned. Here, you’ll appreciate the tranquility of this place still inhabited by a few nomads.
The trip is already the first gift. We go through rocky areas. Eyes lost in the trees that have grown here and there, rare Berber camps subsists. In the distance, a red rock, impressive, blocks our way. A type of Australian Ayers Rock lost in the middle of the Moroccan desert. The end of the route is softer: the four-wheel drive seems to pierce the area we cross. We learn that we’re driving on an ancient dried out lake from the 70s from when King Hassan II built a higher barricade. A chance somewhere, somehow. If this still existed, we could’ve reached this part of the desert.
At our arrival in the first clear dune, I understand that Thierry Teyssier had seen the big picture again. At an empty dune, mint tea and gazelle horn cookies were settled on a small table.
At nightfall, hundreds of lanterns are lit on the dunes and transforms our private bivouac camp of 1,001 nights. A little later, the chef does his upmost to amaze in the kitchen, and huddled under our comforter, images of Lawrence of Arabia (by the way, shot in Ouarzazate) and words from “Out of Africa,” a novel by Karen Blixen begins to come back to mind
Elle me tente,
cette expérience audacieuse de voyage !