Escalader le Stromboli

Depuis des milliers d’années, le Stromboli est le phare de la Méditerranée. Il reste, aujourd’hui encore, un des rares volcans au monde en activité quasi constante et s’est érigé, ces dernières années, en véritable mythe.

Notre ascension a commencé vers 4 heures du matin, dans la nuit noire, une frontale vissée sur la tête. La montée dure environ 3 heures, elle accessible à tous. Le paysage est lunaire. Le chemin escarpé que nous empruntons est drapé de cendres, grises, certaines tirent vers le céladon, ou de sable noir. Paysage si peu commun.

Enfin, l’arrivée tant attendue, à environ 750m d’altitude (le Stromboli culmine, lui, à environ 900m). Le cratère bouillonne, des éclats de souffre crépitent, la pluie de cendre est permanente. Tous les quarts d’heures, le Stromboli vomit des gerbes de lave et des projectiles de magma incandescents. Le spectacle est observable d’assez près, depuis un promontoire naturel. Se méfier. Toujours.

Déjà, il faut redescendre. Instant fugace, trop vite envolé. Le Stromboli n’est pas le Mont Blanc, mais il faut laisser la place ! La descente est plus douloureuse. Les pieds accrochent, dérapent, la fatigue alanguit les corps. Heureusement, les bâtons soulagent et marcher dans les cendres rappelle la douceur et le moelleux de la neige… A ne rater sous aucun prétexte.