A quelques kilomètres du mythique Camino Real, la route du café brésilienne reste intacte, toujours coincée au fin fond de la vallée à mi-chemin Sao Paulo et Rio. L’occasion de nous replonger dans l’époque fantastique où le Brésil acheminait cet or précieux aux 4 coins du monde. D’abord à dos de mule jusqu’à Paraty, puis par bateau jusqu’au Portugal. La culture du café a connu une immense croissance à partir de 1800. Avant-gardistes mais surtout très malins, les fermiers brésiliens ont commencé à se passionner pour la précieuse fève dès 1730. Lorsque le roi Dom Joao VI gouvernait le Brésil, c’est lui qui a donné une véritable impulsion à cette culture, ordonnant la plantation d’immenses champs et la construction de fazendas afférentes. A Catuçaba, le café reste omniprésent. Plaisir des yeux et des papilles. Effluves cacaotées et giroflées. Même si la canne à sucre remplace progressivement le café, concurrencé par d’autres régions du globe.
A cheval, vous partirez pour de longues chevauchées à l’assaut de la montagne. Peut être aurez-vous la chance de vous trouver, comme moi, nez à nez avec le Jacu, l’oiseau producteur du meilleur café du monde.
J’ai pourtant failli de rien comprendre ! A cheval avec le guide portugais qui m’accompagne, ce dernier m’arrête avec insistance devant un caféier. Je crois reconnaître que c’est un bourbon. Il me fait me tortiller pour me montrer un oiseau curieux, au nez rouge sang. Il me parle un anglais de cuisine et me lance en rafale les 3 mêmes mots : « bird », « shit », et « best coffee ». Je le regarde, un brin interloquée, me demandant s’il n’a pas abusé de la Cachaça, et au bout de 10 minutes de discussion qui n’a ni queue ni tête, nous repartons. Je lis sur son visage son dépit de voir que nous ne nous sommes pas compris.
Cette conversation me travaille. Je comprends en menant quelques recherches dans les jours qui viennent que le Jacu, qu’il m’a fait observer, est un oiseau qui raffole des cerises de café mures. Gourmand, il ne choisit que les meilleures et préfère les cerises jaunes aux rouges. Une fois que le Jacu a ingéré la cerise, il élimine le grain digéré, qui reste parmi ses excréments, sous les caféiers. Ces grains sont ensuite séchés, lavés et conservés dans leurs coques pendant environ trois mois. Et les brésiliens, qui voyaient au départ le Jacu comme un prédateur, voient en lui le cueilleur le plus efficace.
Le café « Jacu bird » est un café corsé dont l’arôme ne se retrouve dans aucun autre café au monde. Et il faut compter plusieurs dizaines d’euros pour en déguster une tasse dans les meilleurs établissements de la planète…
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Elle me tente,
cette expérience audacieuse de voyage !