Il se mérite. On accède à la Traye à pied, à cheval ou en VTT l’été (compter 1 heure 30 de marche pour 450 mètres de dénivelé positif), en peau de phoque ou en raquette l’hiver. Les moins sportifs pourront toujours faire le trajet en 4/4 ou en motoneige en fonction des saisons…
Mais arriver à la Traye par ses propres moyens permet de savourer encore plus l’isolement du lieu et son insolente beauté. Prouesse et folie. Car il faut sans nul doute être à la fois fou et hédoniste pour imaginer reconstruire un minuscule village à 1600 mètres d’altitude, en lieu et place du fameux refuge de la Traye qui datait de 1982. Au total, trois chalets, 2 mazots et une chapelle, un ensemble cohérent, chaleureux, raffiné avec vue imprenable sur les trois vallées.
Quand les derniers randonneurs venus déjeuner prennent la fuite, le refuge de la Traye reprend ses droits et les quelques privilégiés qui y dorment peuvent se délecter du charme fou et de la quiétude de ce lieu. Sentiment intense de liberté débarrassé de tout fard, de toute fioritures. Ici, la princesse, c’est bien la montagne, – d’ailleurs, le refuge est un point de départ idéal de balades sublimes – et elle est érigée au rang de star.
Lieu rare à découvrir d’urgence, avant qu’il ne soit trop tard.