Normal, il réside sur son atoll paradisiaque des Maldives au minimum 6 mois par an !
Sonu Shivdasany est un personnage fin, jovial, heureux. Bienheureux. Un homme qui sait vous transmettre sa confiance.
C’est lui, l’inventeur du fameux « no news no shoes ». Le credo fait le tour du monde lorsque Soneva Fushi ouvre aux Maldives en 1995. C’est alors le premier hôtel de luxe de l’archipel. Depuis, cet indien s’est fait une réputation phénoménale dans le petit monde du tourisme de luxe. Forcément. C’est le fondateur de l’empire Six Senses revendu en 2012 au fonds américain Pegasus.
Seulement voilà, Sonu n’a jamais voulu se séparer de Soneva. Son premier bébé, et en quelque sorte son laboratoire d’idées. Car Soneva n’est pas un hôtel comme les autres. Le parti pris écologique crève les yeux. Suédoise, Eva a très tôt inculqué à son mari cette farouche volonté de recycler et de préserver les paradis de notre planète
Ce parti pris écologique peut sembler naturel, mais, fouillons nos souvenirs, il y a 20 ans, il fallait une bonne dose d’audace pour mettre sur pied un projet aussi précurseur. C’est aujourd’hui que l’on prend la mesure de l’anticipation et du flair qu’ont eu ses fondateurs. 20 ans plus tard, Soneva prend tout son sens et ne s’est jamais aussi bien porté.
Soneva Fushi est un paradis pour robinsons en quête de luxe sur mesure. Tout a été méticuleusement pensé et imaginé pour profiter du paradis des Maldives tout en ayant une restauration exquise, les pieds dans le sable, sur ce petit bout de terre.
Au milieu d’une végétation luxuriante, on marche pieds nus (puisque les chaussures nous ont été confisquées), on circule à vélo ou en buggy électrique et on croise des lapins en liberté.
Voilà ce que Sonu Shivdasany appelle la slow life. Prendre le temps. Et respecter l’environnement.
Chaque détail a son importance : les villas ont été construites avec du bois importé de nouvelle Zélande (1 arbre coupé équivaut à 2 replantés). L’eau est pompée dans la mer et désalinisée. Les bouteilles en plastique sont bannies. Tous les restes de nourriture sont systématiquement récupérés pour les transformer en engrais qui sert au potager. Les panneaux solaires assurent 80% du besoin en électricité de jour. Quant au charbon, il provient des déchets de construction ou bien de bois flotté. Ici, le déchet est vu comme une ressource.
Le plus étonnant, c’est la grotte aux champignons, véritable caverne d’Ali Baba. Des centaines de rondins en plastique abritent de la sciure de bois tassée. Le tout délicatement brumisé. En 3 semaines, des champignons en sortent et assurent l’approvisionnement de l’hôtel.
A Soneva, en retrait total de toute forme de civilisation, on entreprend donc une cure de slow life : jus pressés à gogo, poissons sous toutes ses formes : cru, en ceviche, à la plancha, au gingembre ou même au thym citronné…
Est ce l’effet du sustainable ? Du bout du monde ? Seules 200 îles sont habitées sur les 1200 que compte les Maldives. Soneva est farouche. Cet atoll ne se laisse pas apprivoiser du jour au lendemain. Petit à petit, l’île dévoile ses secrets.