A l’époque, je peaufinais encore mon projet de magazine en ligne. Et cette vieille ferme typique du Grand Bornand, nichée au fin fond d’une vallée correspondait en tous points à l’ADN du site que j’avais en tête. Disons-le : le Chalet 1864 a conforté mon idée de création d’un « travel magazine » haut de gamme. Un an plus tard, tombée amoureuse du lieu, j’ai voulu y retourner. Manque de chance, le chalet avait été privatisé. Je me suis donc mise en quête d’un lieu similaire en pleine montagne. La mission s’est avérée impossible. Et m’a confirmé ce que j’avais ressenti : la singularité et l’unicité cette adresse.
Il y a d’abord la magie du lieu. Le Chalet 1864, en référence à son année de construction, dépend du Grand Bornand, station traditionnelle et familiale, mais cultive son isolement. Le chalet est tout simplement l’ultime hameau de la vallée du Bouchet jalonnée de clochers à bulbes et de chalets aux toits à faibles pentes. Si, par chance, vous y arrivez le jour où les flocons tombent abondamment, vous aurez le sentiment de venir vous réfugier au bout du monde.
Le Chalet 1864 n’est pas constitué d’une seule vieille bâtisse couverte de tavaillons épais, ces fameuses tuiles en bois, comme on en trouve tant dans la région, mais de l’association originale de 2 chalets et 1 mazot réhabilités qui ne communiquent pas. Si vous séjournez dans celui que j’appelle « Heïdi », il vous faudra affronter la neige pour vous rendre au «spa». Idem pour aller dîner. Mais c’est ce qui donne tout son charme à ce petit hôtel pour insiders ! Ici, « Small is beautiful » trouve tout son sens. Chaque chalet et chaque espace sont raffinés et chaleureux, les pièces sont basses de plafond, la cheminée crépite, ce qui fait du chalet 1864 un cocon douillet qui vous transporte à une époque pas si lointaine où cette ferme abritait paysans et bêtes.
Dans cette retraite quasi-privée, le propriétaire français, trentenaire, travaillant dans de nombreux pays en Europe en en dehors, a habilement transformé en refuge secret à l’abri des regards, en commençant il y a 3 ans une réhabilitation du lieu en bonne et due forme. Ce chalet authentique sera rajeuni par une main d’œuvre et un savoir faire locaux. De Milan, où il réside, il multiplie les allers-retours pour apprécier l’évolution de son projet personnel et fourmille d’idées pour que le Chalet 1864 devienne des bijoux de raffinement dans un écrin de simplicité, et un service digne des beaux hôtels mais discret comme à la maison.
Il a un parti pris simple : il privilégie l’hyperpersonnalisation, et l’attention est mise dans les moindres détails, que ce soit le choix des matériaux, ou celui des amenities disposés dans les salles de bains, ou encore les tableaux ou la carte des vins. On salue une réhabilitation audacieuse : enfin une adresse qui conjugue raffinement et sincérité dans une station sportive, loin des Megève et autres Courchevel.
Le chalet 1864, ce sont donc 5 chambres dont une suite, une piscine d’où l’on peut apercevoir des bouquetins détaler, et un sauna plus Jacuzzi. Une table et un chef savoyard qui décline les produits de la région, des petits déjeuners frais, et… surtout, le nec plus ultra si vous êtes en famille, des biscuits savoyards maison au retour du ski.