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La vie de château dans une kasbah marocaine

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Il y a d'abord ce sourire, lumineux. Il est pourtant bien tard.

Mais au Maroc, l’accueil fait partie de la culture ! Labri nous embarque à bord de son 4/4. La route est sinueuse. Tout à coup, il vire à droite et s’éloigne du « bitume ». Je comprends que nous traversons la fameuse palmeraie de Skoura située à 45 minutes de l’aéroport de Ouarzazate. Impatience.

Nous avons déjà séjourné à Romaneira, l’autre Maison des Rêves, située au Portugal. Un séjour jalonné de surprises. Nous apprendrons à notre retour que cette maison hors du temps a été imaginée par Thierry Teyssier, maître de l’événementiel.

De retour à Paris, la curiosité l’a emporté et j’ai rencontré Thierry Teyssier. Bonhomme et chaleureux, débit mitraillette, toujours entre deux avions et une nouvelle idée en tête… A l’heure de la France morose, sa vitalité est rafraichissante. Hôtelier Thierry Teyssier ? A mes yeux, ce chef d’entreprise endosse plutôt le costume de magicien qui cherche à transformer chacune de ses envies en réalité. Le résultat ? Des adresses confidentielles, tout sauf bling bling, au luxe raffiné, empreintes de simplicité, de bon goût, d’émotion aussi. Un luxe caché, camouflé que certaines stars, lassées par les vieux hôtels au charme suranné viennent chercher dans les cocons de Thierry Teyssier.

Voilà donc dans quelles conditions je suis partie à la découverte de Dar Ahlam, kasbah ouverte il y a une quinzaine d’années maintenant.

Dès l’arrivée, j’ai des réminiscences de notre séjour au Portugal. La même mécanique se met en place : le personnel est soigné et chaque détail pensé. Nous arrivons fourbus à une heure avancée de la nuit. J’aperçois une soupe de potiron au gingembre et des macarons à la framboise, servis devant un feu de bois qui crépite (l’hiver marocain peut être plus froid que le français !). Tout le séjour s’inscrira dans la même ligne : le lendemain matin, l’heure de notre petit déjeuner dépendra de celle à laquelle nous nous réveillerons… Pas d’horaires, pas de réceptions, pas de clefs. Dar Ahlam ne vous contraindra jamais « Je crée les conditions d’une belle histoire  mais attention, ici, c’est chaque hôte qui apporte son rêve et façonne son week end ou ses vacances. ». A vous ensuite de lâcher prise.

Nous sommes dans une kasbah traditionnelle marocaine pour laquelle Thierry Teyssier a eu un coup de foudre en 2000. « J’étais saisi par l’authenticité des maisons, le patrimoine du désert marocain ou des derniers greniers à grains collectifs ».  Après plusieurs longs mois de travail, au cours desquels la kasbah est entièrement démolie et reconstruite pour y faire passer des canalisations, Dar Ahlam ouvre en 2002. Car Thierry Teyssier a deux défauts, il est opiniâtre et aime le travail parfait. Tout est pensé dans le moindre détail. De la décoration aux lumières en passant par les senteurs. Pour la pâtisserie par exemple, il travaillera dès ses débuts avec Pierre Hermé. Un coup marketing pour certains, mais qui aura le mérite de former des chefs marocains à ces desserts raffinés. Petit à petit, le concept s’affine, les excursions voient le jour, avec toujours la fameuse formule gagnante, qui, au passage, ringardise tous les hôtels : chaque repas est pris dans des lieux différents : sur la terrasse, au bord de la piscine ou… en dehors de Dar Ahlam.

Avantages

Au choix : un massage, un gommage ou une bougie offert par personne

Pratique

A partir de 870 euros en basse saison, et 1150 euros en haute saison, par nuit pour 2 personnes en suite junior en formule « all inclusive » : transferts, excursions avec guide, cours de cuisine, repas et vins marocains. La kasbah compte une dizaine de suites auxquelles il faut ajouter 2 villas dans le jardin.

Les enfants de moins de 5 ans sont admis à titre gracieux dans la chambre de leurs parents.

Privilégier le vol direct Paris/ Ouarzazate de Royal Air Maroc, attention, il n’est pas quotidien.
Préférer les mois de mars, avril et mai. Les marocains l’appellent la saison des odeurs, les vallées des Amandiers et des Roses sont en fleur, les températures ne sont pas encore trop élevées.

Dès l’arrivée, j’ai des réminiscences de notre séjour au Portugal. La même mécanique se met en place : le personnel est soigné et chaque détail pensé. Nous arrivons fourbus à une heure avancée de la nuit. J’aperçois une soupe de potiron au gingembre et des macarons à la framboise, servis devant un feu de bois qui crépite (l’hiver marocain peut être plus froid que le français !). Tout le séjour s’inscrira dans la même ligne : le lendemain matin, l’heure de notre petit déjeuner dépendra de celle à laquelle nous nous réveillerons… Pas d’horaires, pas de réceptions, pas de clefs. Dar Ahlam ne vous contraindra jamais « Je crée les conditions d’une belle histoire  mais attention, ici, c’est chaque hôte qui apporte son rêve et façonne son week end ou ses vacances. ». A vous ensuite de lâcher prise.

Nous sommes dans une kasbah traditionnelle marocaine pour laquelle Thierry Teyssier a eu un coup de foudre en 2000. « J’étais saisi par l’authenticité des maisons, le patrimoine du désert marocain ou des derniers greniers à grains collectifs ».  Après plusieurs longs mois de travail, au cours desquels la kasbah est entièrement démolie et reconstruite pour y faire passer des canalisations, Dar Ahlam ouvre en 2002. Car Thierry Teyssier a deux défauts, il est opiniâtre et aime le travail parfait. Tout est pensé dans le moindre détail. De la décoration aux lumières en passant par les senteurs. Pour la pâtisserie par exemple, il travaillera dès ses débuts avec Pierre Hermé. Un coup marketing pour certains, mais qui aura le mérite de former des chefs marocains à ces desserts raffinés. Petit à petit, le concept s’affine, les excursions voient le jour, avec toujours la fameuse formule gagnante, qui, au passage, ringardise tous les hôtels : chaque repas est pris dans des lieux différents : sur la terrasse, au bord de la piscine ou… en dehors de Dar Ahlam.

Nous voilà partis pour « un déjeuner à Sidi Flah ». Nous n’en saurons pas davantage. Nous déambulons à travers des parcelles de cultures cultivées par les habitants de Skoura. Ici des oignons, là des carottes. Sur certaines d’entre elles, des femmes assises au visage chiffonné par les années ramassent des olives. Au bout d’une petite heure de marche, nous débouchons sur une gorge imposante, inattendue. De l’eau translucide s’écoule de la montagne. Un Dar Ahlam Boy nous attend, une carafe d’eau dans une main, de l’eau de rose dans l’autre, pour nous rafraichir les mains.

Je jette un coup d’œil furtif derrière moi et aperçois une tente qui a été dressée spécialement pour l’occasion, au milieu de cette gorge déserte, paysage unique, limpide, saisissant de calme et de pureté. On réapprend à lâcher prise, à écouter le bruit de la nature et du silence. On se délecte de cette mise en scène mûrement pensée.

Mais ce qui nous plait plus que tout et enthousiasme Thierry Teyssier, c’est la capacité du staff marocain à s’approprier l’esprit de la maison des rêves : le cuisinier marocain, chapeauté par le chef français Thierry Alix a créé une épice, « la terre de Skoura », mélange d’olives séchées, de cumin et de pain grillé. « Dar Ahlam est devenu un laboratoire d’idées, ce sont désormais mes équipes qui écrivent les histoires ». Good job. L’attachant Thierry Teyssier a réussi à transmettre son goût du défi.

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Une nuit dans le silence du désert

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