Mais le secret de Jodhpur est bien gardé.
Pour en prendre la mesure, il faut grimper jusqu’à la forteresse de Mehrangarh perchée à 125m d’altitude. Et s’aventurer dans cet endroit béni des dieux, délicieusement préservé. Déambuler, comme au 16e siècle, dans les coursives, et imaginer les palanquins prêts à s’échapper à l’autre bout de la planète, l’un d’entre eux avait même fait le voyage en Angleterre pour une visite d’état !
C’est du fort de Mehrangarh que la vue sur Jodhpur est à couper le souffle. que l’on peut constater que les maisons se confondent avec le ciel et dessinent une ville à la silhouette résolument bleutée.
Voilà pour les couleurs.
Mais c’est dans ses ruelles brulantes d’énergie que la cité bleue se déploie de façon organique : les engins variés brinquebalent dans un savoureux brouhaha, au milieu des échoppes de saris qui se déclinent à l’infini, les tapis dégoulinent des bazars en tout genre et l’odeur du chaï masala embaume. Les épices s’échappent des restaurants ambulants campés à tous les coins de rue, quand des grappes humaines déboulent d’un ailleurs elliptique, à bord de charrettes, de bus, de carrioles et autres motos surchargées…
La vie en Inde.
Vibrante.
1,4 milliards d’habitants.
Et la projection du pays le plus peuplé du monde encore, en 2100
Faire un voyage au Rajasthan, c’est assouvir un rêve : celui de replonger à l’époque des maharadjahs, de cheminer du Palais des Vents au Palais Impérial de Jaipur, de faire du vélo dans la campagne indienne, de faire une prière dans un temple isolé au lever du soleil, de tenir un cerf volant sur le toit d’un Havelï au coucher de soleil à Delhi, de se régaler d’un thali épicé, de s’émerveiller devant le Taj Mahal au crépuscule, de se faire dérober sa banane par un singe malicieux, de se faire masser à l’huile chaude aux vertus ayurvédiques, de s’apercevoir que l’on ferme les yeux en tuk tuk ou sur l’autoroute tant la circulation est dense et déroutante, vaches sacrées jouant à cache cache avec les véhicules à contre sens, c’est enfin, oser cette pause décalée : étirer le temps lors d’une pause rurale et s’immerger dans l’Inde profonde, celle des villages aux visages insouciants contraste immense avec la rugosité de villes tentaculaires qui avalent leurs habitants.
Maison d‘hôtes à Delhi, adresse raffinée lovée au pied du fort de Jodhpur, retraite zen et minimaliste dans la campagne proche de Jaipur façonnée par l’architecte Philippe de Villacongas, repaire déco dans la ville rose, pause culturelle au Taj Mahal : un voyage époustouflant, pour communier avec les mille visages de l’Inde, en tuk tuk en train et en vélo !
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