Les geishas n’ont pas dit leur dernier mot

Les geishas sont-elles réellement en train de disparaître au Japon ? Pas si sur. Au regard des chiffres des registres, les geishas se font certes de plus en plus rares. Seulement 3000 au Japon et à peine 500 à Kyoto (dans le fameux quartier de Gion).

Rappelons que le métier de « geisha », qui signifie « personne de l’art », a été reconnu comme tel officiellement par un décret du shogun en 1700 et que l’apprentissage du métier se fait dès le plus jeune âge dans une école spécialisée.

Aujourd’hui, ce métier est en perte de vitesse : les jeunes filles désireuses de devenir geishas doivent faire face à l’opposition de leur famille qui voit souvent d’un mauvais œil ce choix professionnel. Une fois cette barrière parentale levée, elles sont ensuite confrontées à l’éprouvante étape de l’apprentissage.

Dans les faits, on peut devenir une « maiko », une apprentie, dès l’âge de 12 ans. Une sélection est faite après jugement de leurs capacités artistiques. Une future geisha se doit d’exceller dans les arts traditionnels que sont la danse, le chant, et le jeu d’un instrument de musique. Les jeunes filles vivent donc ensemble à l’école, loin de leurs familles.

Cet enseignement disciplinaire est difficile et de plus en plus contraignant, la sélection exigeante, l’école coûte cher et endette les élèves sur de nombreuses années. Toutes ces contraintes poussent certaines de ces jeunes filles, confrontées à la dureté de la réalité, à renoncer à leur rêve d’enfance en fin de formation.

Mais les geishas n’ont pas encore totalement disparu et il se pourrait même qu’Internet inverse la tendance !

La révolution numérique a permis une certaine accessibilité à la formation et à la revalorisation du métier. Les jeunes japonaises surfent désormais sur le web pour récolter les informations ou les contacts dont elles ont besoin. Grâce à la diffusion du savoir sur Internet, tout une nouvelle vague de jeunes filles sont séduites par le métier de geisha.

Lorsque la technique moderne se met au service de la tradition…