Cette lettre à Babaï est un peu cosmétique. En revanche, le lecteur est immédiatement happé par cet Iran en ébullition et l’extraordinaire attachement de cette journaliste pour ce pays « au goût de grenadine ». Delphine Minoui y a passé 10 ans en tant que correspondante pour différents journaux, dont le Figaro.
Si elle a été obligée de fuir le pays en 2009, la journaliste reste littéralement habitée par l’Iran et réussi à nous faire pénétrer puis aimer un pays qui reste opaque pour ceux qui ne l’ont pas visité. Pourtant, décrit-elle avec sincérité, derrière les tchadors, l’Iran reste un pays magnétique et en pleine mutation. Un pays encore méconnu, truffé de paradoxes et de préjugés, mais qui prend son essor à son rythme.
C’est dans ce style bien à elle, fluide, chaleureux, enveloppant, un brin primesautier, que Delphine Minoui se livre. Elle se défend aussi, s’explique dans ce récit très personnel, voire généreux, qu’elle appelle « parcours initiatique ». Elle détaille ses peurs, ses angoisses et c’est le courage et la dignité qui transparaissent.